Dans une volonté de mise en cohérence du patrimoine catovien, la Ville a souhaité réhabiliter l’Hôtel de Ville historique afin qu’il retrouve sa splendeur de 1880. Après sa réhabilitation, il retrouvera sa place au cœur de la vie municipale officielle et dans la vie des Catoviens. Lancement des travaux le 22 mai.
Les mariages y seront à nouveau célébrés, les Conseils municipaux s'y tiendront et le bureau historique du Maire sera conservé. Les espaces de bureaux libérés, par les services municipaux en 2019, vont connaître une nouvelle destination dès la rentrée 2025.
Autrefois, chaque commune ou presque de la banlieue parisienne possédait son propre château. Mais l’évolution économique et la spéculation immobilière ont souvent eu raison de ce patrimoine.
La Ville de Chatou n’a pas échappé à cette tendance : le Château Neuf construit au XVIIIe siècle sur les plans de Soufflot pour le ministre Bertin et le pavillon de la Faisanderie, édifié par Belanger pour le comte d’Artois, n’ont malheureusement pas résisté au temps.
D'autres témoignages du patrimoine local ont eu plus de chance, notamment : l'Hôtel de Ville, initialement un petit château habité à la fin du XVIIIe siècle par le danseur Gaëtan Vestris.
La Ville a toujours été fière de son patrimoine culturel et historique. C’est pourquoi elle s’est engagée, depuis de nombreuses années, dans une politique de sauvegarde, de préservation et de protection de ce patrimoine.
Dans sa séance du 27 janvier 1878, le Conseil municipal estime que cette propriété, qui appartient alors à la famille Fauchat, serait parfaite pour abriter la nouvelle mairie ! Mais les propriétaires ne veulent pas vendre la maison séparément du domaine… et la commune ne peut pas tout acheter.
Le Maire, Ernest Bousson demande alors à ses concitoyens de former une société civile immobilière* pour acheter ce domaine. Une fois la propriété achetée, la société cède la maison à la Ville de Chatou et construit des immeubles et des hôtels particuliers sur le reste du terrain avant de les revendre par lots. S’ensuit alors une campagne de travaux de transformation sous la houlette de l’architecte catovien François-Eugène Bardon**.
De nombreuses modifications y sont apportées : un campanile, une horloge extérieure et des aménagements de décoration intérieure. D’autres modifications s’ajoutent au fil du temps comme un soubassement en meulière en 1887 ou une grille en fer en 1895.
L’Hôtel de Ville garde son apparence intacte jusqu’en 1964, date à laquelle le bâtiment est rénové de manière sommaire et son décor de façade, très endommagé, disparaît derrière une couche de peinture blanche !
* elle était composée de dix-sept membres, ce qui a donné le nom de l’actuelle « rue des dix-sept »
** d'où le nom du square avenue d'Aligre